La formation initiale n’est plus suffisante. Elle ne permet ni de suivre l’évolution des métiers et des technologies, ni de répondre aux transformations des organisations et des manières de travailler, ni de satisfaire la recherche de sens et d’évolution des individus.
La formation continue, à l’inverse, répond à ces défis et c’est notamment à travers une politique complète de développement des compétences que l’on trouve la solution la plus adaptée.
Nous explorons dans cet article les nouveaux défis que doivent affronter les entreprises et les solutions qu’apporte la formation professionnelle continue.
L’évolution des métiers et des technologies appelle à réinventer la formation
Apprendre à se former aux nouveaux métiers
De nouveaux métiers ne cessent d’apparaître : Chef projet CRM, référenceur web, data officer, expert digital… tous n’existaient pas il y’a quelques années. D’ailleurs, une récente étude de Dell & l’Institut pour le futur a démontré que 85% des métiers de 2030 n’existent pas aujourd’hui.
Changer de poste ou de carrière devient finalement courant et il est alors nécessaire d’acquérir rapidement de nouvelles compétences. Il s’agit souvent de savoirs et techniques récents et régulièrement actualisés en dehors des systèmes classiques d’éducation.
D’où la nécessité d’une formation continue de qualité. Pour accompagner ces changements, la formation a évolué pour apporter une solution fluide, plus rapide et efficace, proche du terrain, notamment avec des outils comme le mobile learning et l’adaptative learning.
Développer les soft skills face aux nouvelles technologies
Du fait de la montée en puissance du digital, le rythme d’évolution des compétences, notamment techniques, s’est radicalement accéléré. On estime, aujourd’hui, à 5 ans la durée moyenne d’une compétence-métier (OCDE).
Les tâches restantes sont nécessairement à plus haute valeur ajoutée et plus difficilement automatisables. C’est pourquoi, les soft skills sont de plus en plus valorisées et recherchées en entreprise.
Les compétences du futur sont par exemple des compétences interpersonnelles, de gestion et de créativité. On peut notamment citer la résolution de problèmes complexes, le management, l’intelligence émotionnelle, le sens du service, la flexibilité… Ces compétences trop souvent négligées auparavant sont aujourd’hui celles qui sont les plus urgentes à acquérir.
Plus de formation structurelle que conjoncturelle
Rester à la pointe de son expertise demande un travail continu. Même pour des métiers moins impactés par les nouvelles technologies, la formation continue est nécessaire pour améliorer la performance, actualiser les savoirs, intégrer de nouvelles innovations et bonnes pratiques, et ainsi garder une longueur d’avance sur la concurrence.
Face à ce double enjeu de performance et d’innovation technologique, l’objectif n’est donc pas seulement d’acquérir des compétences spécifiques mais de mettre en place une politique permettant l’acquisition régulière et continue de nouveaux savoirs.
Alors que le changement n’est plus un processus ponctuel mais un état constant, la récente crise de la covid-19 nous l’a prouvée, la formation doit s’insérer structurellement dans le quotidien des entreprises et Organisations camerounaises.
Les nouvelles organisations demandent de nouvelles compétences
De nouveaux modes d’organisation se développent dans le monde de l’entreprise. Les modèles très hiérarchisés sont remis en cause : rigides et pas assez propices à l’innovation, peu responsabilisant, ne favorisant pas assez l’épanouissement professionnel des salariés…
Ainsi de nouvelles formes de collaboration se développent : on parle d’agilité, d’entreprise libérée… Ces évolutions ont pourtant des conséquences directes sur les compétences.
En effet, ne travaille pas de manière qui veut. Il est nécessaire de disposer de solides compétences en communication et gestion de projet, de savoir être autonome, anticiper, et s’appuyer sur des expertises externes pour prendre des décisions.
Autant de compétences et savoir-faire qui étaient peu valorisés par le passé et qui se retrouvent aujourd’hui sur le devant de la scène.
Ainsi, alors que l’interpersonnel prend davantage de place dans le quotidien des salariés, un apprentissage est nécessaire. Non seulement du fait de l’arrivée de nouveaux outils numériques mais également du fait de l’évolution des manières de travailler.
Engager, développer et fidéliser les talents avec la formation
Les leviers d’engagement sont multiples et la formation professionnelle continue en est un.
Au-delà du babyfoot et des corbeilles de fruits, pour les pays et entreprises les plus développés à travers le monde, le développement de l’engagement passe par un suivi managérial régulier et de qualité allant de pair avec une véritable préoccupation pour le développement professionnel et personnel du salarié.
Et pour cause, on relève 39% de productivité en plus pour les salariés formés (LinkedIn).
C’est dans cette optique que la formation peut avoir un impact fort lorsqu’elle s’inscrit dans une politique cohérente et qu’elle n’est pas juste une récompense ou une sanction. Elle permet alors au salarié de se projeter, de se sentir valorisé, de progresser, de gagner en confiance et d’être reconnu au sein de l’organisation pour une compétence qu’il maitrise.
Ce mouvement est vrai pour toutes les générations, tant pour des salariés plus jeunes, préoccupés par le développement de leur parcours professionnel, que pour des salariés expérimentés soucieux de maintenir leur employabilité alors que le marché de l’emploi est en pleine transformation.
Vers un changement de paradigme au Cameroun depuis la loi n°2018/010 portant sur la formation professionnelle ?
La récente loi camerounaise de 2018 sur la formation professionnelle au Cameroun est venue avec son lot d’innovations qui vont orienter la manière dont la formation est considérée et déployée en entreprise.
On pense notamment à la place de l’individu dans son parcours de formation, et plus seulement les responsables RH, ou encore au contrôle qualité des formations qui se développe, dans une logique d’efficacité et de retour sur investissement beaucoup plus forte.
Nous aurons l’occasion d’y revenir dans un prochain billet.
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